Je vous propose, humblement, de partager, par de courts textes des observations variées, des pensées et autres: commençons
Par un beau matin d’automne, j’ai marché ā travers un camp de nudiste puisque tous les arbres de la forêt avaient laissé tomber leur robe multicolore et se présentaient dans toute leur fragilité, dévêtus, minces avec une peau délicate exposée aux intempéries. Toutefois, je n’ai pas déambulé seule sur ce sentier, en effet, j’ai partagé ce moment magique avec mon ombre qui se tenait à ma droite la plupart du temps et qui, comme une audacieuse m’a devancé sur le dernier droit de la sente. Lorsque le soleil s’est allongé, prenant sa « pause », le lac a miré sa présence diaprée. Un tableau de maître se dessinait devant moi, une beauté qui demeurera imprimée sur ma rétine !
Questions enfantines :
- Est-ce que clouer et tatouer c’est pareil ?
- Est-ce que supporter quelqu’un veut dire qu’on le porte sur son dos?
- Est-ce que fidélité et fierté font bon mariage ?
- Entre, être froid et avoir froid, lequel donne plus froid dans le dos?
- Si je dis: une personne vive, c’est féminin ou masculin?
- Est-ce que insomnie et zombie vont de paire ?
- Est-ce qu’il existe un entraînement pour devenir aussi fort que les fourmis.
- Est-ce que les rides que dessine la mer sur le sable et les vagues sur le visage des vieux sont pareils?
- Oū se trouve le poumon du vent ?
ÉCRITURE 10/2/24
Est-ce qu’en vieillissant mes traces dans la neige vont s’effacer plus rapidement ?
Quel paradoxe que de ressentir un vide sidéral tout en affrontant une lourde de peine.
Humanité: il n’y a plus de définition pour ce mot… parce que nous l’avons tué .
Pourquoi la pluie et la neige ne parviennent-t-il pas à nous nettoyer?
Elle vient tout juste de monter la magnifique charpente de sa vie alors que la mienne a pris de l’âge et menace de s’effondrer en tout temps.
Le mot toujours veut souvent dire jamais comme dans :
- Toujours blanc ou noir et jamais gris .
- Toujours prêt et jamais engagé.
- Toujours aimer et jamais s’impliquer
- Toujours toujours rêver et jamais partager.
Les pays trop longtemps en inflation tombent souvent en inflammation.
La forêt est en feu dans un embrasement de lumière qui la magnifie. De toute évidence, un arc-en-ciel s’est frôlé aux arbres et il a créé un gigantesque bouquet de fleur
Quand faut-il faire le bilan de sa vie:
-Économique : pas avant d’avoir étiré ses prêts étudiants mais avant une faillite personnelle .
-Professionnelle: pas avant le premier party de Noël mais avant un troisième congédiement.
-Sociale: pas avant le bal des finissants du secondaire mais avant la résidence pour aînée.
-Familiale: Pas avant le décès du chien des enfants mais avant la retraite de ses enfants.
-De sa vie : pas avant d’avoir compris que les bilans ont souvent une saveur de finalité.
Marcher dans le brouillard, y cherche sa vie, perdre sa vision pendant que le temps prend son temps avant de laisser l’aube naître.
On le cherche souvent et il disparaît systématiquement lorsqu’une conversation s’engage. Beaucoup en ont peur, certains, l’affrontent et d’autres l’apprivoisent en douceur et on ne lui adresse jamais la parole… Le silence.
Un cadeau suprême : une portion de toi avec un temps d’éternité le tout drapé dans une partition de musique .
Je suis à l’âge des « j’ai déjà »
- eu un statut social;
- réalisé un quantité colossal de mes plus grands rêves ;
- parcouru tous les continents ;
- gagné, perdu, regagné et parfois perdu définitivement ;
- méconnu, connu, un grand nombre de belles personnes comme des vauriens ;
- aimé plus que détesté;
- vécu des nuits sombres et de sombre nuits;
- droit au décompte des mes années de sursis;
- goûter un début de plénitude …
Des vagues de sang déferlent sur un monde déshumanisé, désabusé. Vite, vite de la beauté sur mon āme meurtrie. Je cherche les notes consolatrices du violon, les mots enflammés du poète, les voix d’anges qui chantent. Racontez-moi de belles histoires, je vous supplie de me laisser sentir l’odeur des fleurs, de marcher dans la fraîche rosée de la vie mais surtout, donnez-moi de l’émerveillement.
Abécédaire
Mise à jour fréquente
Mots Associés à la lettre «A »
ÂGE-
-Une poussière d’or qui enrichit chaque coucher de soleil.
-Un bouc émissaire depuis la nuit des temps.
-Remplace le doute par la confiance et la méfiance par l’expérience.
-En soufflant un peu sur notre poussière nous retrouvons presque toujours l’empreinte de l’enfance.
ACCUEIL
-Des gènes se reconnaissent et créent ensemble une chaîne de vie.
-Quelqu’un vous invite à vous amarrer à son cœur.
APPARENTÉ
-je suis né de glaces et je viens d’horizons sans fin. Chez moi, les grands vents burinent ma peau et soulèvent de denses blizzards.
- Mon univers est tout autre, je porte en moi la chaleur des volcans, mes veines bleuissent par le sel de mer et mon île n’est qu’un épilogue sur la carte du monde.
-il semble, que nous n’ayons pas grand-chose en commun.
-Ils éclatent de rire en mordant à belles dents dans leur plat de poissons crus ,les yeux presque disparus sous leurs paupières bridées.
ARC-EN-CIEL
-Une barrette pour tenir ensemble des nuages échevelés.
-Une veilleuse dans un ciel sombre afin de rassurer sur un avenir prochain .
-Autoroute avec voies réservées pour rêveurs, artistes ou philosophes .
-Chemin d’accès pour qui veut s’engager dans le dépassement de soi, dans une conduite lumineuse avec des virages panoramiques et une fin de course qui exige de s’élever.
AILLEURS
-L’espace de stationnement pour certains cerveaux qui entrent au travail.
-lā oū se trouve le reflet déformant du rêve .
-Lā oū je me suis retrouvée pendant des années.
-Le lieu du dernier voyage de la vie.
-Ces endroits qui construisent notre monde intérieur par leurs sons, leurs images et odeurs : l’unisson de la prière des moines de Koyasan, le mouvements des coraux, l’immensité des déserts. .
-La danse des sherpas la nuit, le sable rougissant du désert Australien, les frissons bleutés de la barrière de corail ou encore, le reflet de la lune sur l’océan.
AUTOMNE
-Oups, le ciel vient d’échapper sa boîte de couleur sur la forêt, la repeignant dans un dégradé de rouge et de jaune. Une lumineuse et chaude perspective crée par une admirable maladresse. J’espère que le service de nettoyage des nuages ne va pas trop rapidement décolorer cette toile.
-Le départ des oies blanches dans un nuage de dentelles, le caucus des canards qui évalue leur route pour atteindre la voûte du ciel sur un courant chaud et les feuilles qui papillonnent pour célébrer ces départs.
AMPOULES
-As-tu des ampoules aux pieds? non mais j’en ai plusieurs au cœur.
Mots Associés à la lettre «B»
BAISER
- Un nuage se presse contre la paroi d’une montagne et l’enlace tout en laissant filtrer un chaud rayon de soleil.
BLANC
-La neige recouvre la forêt de son châle en laissant tomber au ralenti des flocons étourdis de plaisir. Aucun lutin des neiges ne se manifeste. En silence, ils respectent la musique du vent dans les arbres. Un moment unique… Une bulle d’éternité.
BALAFRE
-Les petites morts, ne sont pas la mort mais elles partent avec une ponction de soi-même et laissent d’énormes cicatrices .
BOOMERANG
-Le passé que l’on veut présent.
-L’échange des regards d’une passion commune.
-Naître pour mourir et mourir pour mieux être
Bourru
-Un cœur de poulet sous une peau de porc-épic.
BROUILLARD
- La transpiration de la terre, grippée congestionnée
- Ā l’aube, dans la forêt, des filtres de lumière soulèvent le voile sur un nouveau souffle de vie .
-Ā moins trente degré, le fleuve s’active, sans perdre haleine et crée à même ses entrailles un paysage fantomatique dans lequel les citadins craignent d’y mettre le pied.
BRISE
-Au matin, vue sur mon petit lac, une ride profonde et longue.
Mots Associés à la lettre «C»
CERTITUDE
- État de confiance qui fluctue et décline avec l’âge
CHAÎNES
-Elles peuvent être plus grandes que nature, elles demeurent quand même fragiles devant la volonté de vivre ou d’aimer et s'affaiblissent avec le temps.
-Elles peuvent être soudées par des charnières, déployées en fils de métal ou par des mains jointes. Être contre l’espoir, l’imaginaire mais aussi pour la vie, la révolte, le pouvoir et la survie.
CHAMELIER…
- Un chef qui:
>convint ses collaborateurs que ses projets ne sont pas des mirages;
> engage avec peu de réserves, ses troupes dans une aventure à travers le désert ;
>gère ses ressources pour qu’elles consomment le moins possible, tout en donnant le meilleur d’elle-même, en somme, les traiter comme des bêtes de somme;
> guide avec brio les batailles contre les champs adverses, faisant de chaque victoire une preuve de sa raison d’être .
CHAIR DE POULE AU YUKON
-Cette réaction cutanée en forme de sillons sur son visage suite aux incisions et ravages de sa chair.
-Sa terre devenue granuleuse non par réaction de son sol qui a pris froid mais par peur qu’on la soulève de nouveau pour encore l’extraire de sa vie.
CHAPELIER
- Personne qui fait porter ses chapeaux aux autres.
-Personne qui porte les idées comme elle porte les chapeaux.
Charognard
-Au petit déjeuner, il s’alimente de faits divers. Ensuite, il passera sa journée à chercher quelque chose à se mettre sous la dent . Il trouvera finalement l’âme d’une victime a piquée et mettra en scène ce malheur. Il en fera ses choux gras et reput, sans remords, toujours affamé, il se couchera nu comme un tout nu.
CHEMIN MYSTÉRIEUX;
-Il ne présente qu’une partie de lui-même lorsqu’on s’y engage.
-Il n’a qu’un trait pour toute carte de visite.
-Il réserve ses paysages, ses sites uniques, ses hasards de rencontre et ses couleurs à celui qui prend le temps de le parcourir.
-Ā s’y engager pour découvrir sa propre route, sa véritable destination et le sens de sa propre démarche.
-Celui que l’on prend pour découvrir le terrain privé de l’autre.
-Pour la quête de la montagne, il oblige à ralentir et à repenser son pas et à respirer l’essentiel. Il t’amène vers son propre silence, force tes papillons à s’envoler. Il donne accès au coucher du soleil et offre le privilège d’assister à la naissance du monde.
COLÈRE
-La porte des vents fait rage, elle souffle dans la demeure et peint les murs de tristesse. Une fois la porte fermée, le pire s’installe : il reste ā affronter le silence, l’impuissance et le vide.
COULEURS
-Elles changent la face du monde.
Mots Associés à la lettre «D»
Écriture du 13 février 2024
DANSE
-Dans la vague de l’orage, sous le regard des arbres au bras alourdis, il saute à pied joint dans les crevasses spongieuses. Ainsi habillé de boue, le danseur impénitent fait lui-même partie du mouvement de la vie.
DÉCOLORÉ
-Non, je ne suis pas daltonien, je perçois bien les couleurs, c’est ma vie qui est monochrome.
DÉLIRE
-Un éternuement provenant de l’âme, un vomissement qui jaillit de l’esprit, l’éclatement du cœur.
-La voie lactée au sommet de l’Himalaya.
-L’éternel attente d’un être perdu, d’un rêve à assouvir, d’un interdit à franchir.
-Une inflation émotive contrainte dans une restriction d’idées.
DÉMISSION
-Elle pense parfois à se révolter la pauvre, les hommes ont tant abusé de sa jeunesse et de sa vigueur. Cette rivière se sent épuisée et éreinté d’avoir tout ce monde sur son dos : kayaks, chaloupes, pédalos. Elle ne veut plus se faire éventrer par les hélices des gros bateaux et se faire ausculter par des hommes qui se disent grenouilles. Même son énergie se fait déviante et n’a pas envie de forcer le barrage qui doit bientôt l’électrifier. Le pire, les planctons qu’il l’ont si longtemps émus par leur jeunesse, ne parviennent plus à nourrir ses espoirs!
DÉMOLISSEUR
-En pilonnant le béton, il a le sentiment profond de bâtir quelque chose.
-Il l’a démoli par son silence, ses regards méprisants et ses sourires condescendants et elle s’est brisée sans bruit.
DENTELLE
-La muraille de Chine qui sillonne une grande partie de son pays en bordant les montagnes. Ses passerelles relient les tours comme un long fil de soie ou de soi, tissé à même la force brute de ses gens.
DÉPART
-Il s’en va d’un pas lourd en clopignant de ses erreurs.
- Un peu à l’étroit dans sa peau de chagrin, elle tente d’allonger son pas pour accéder à un ailleurs .
Écriture du 13/2/24
DÉRIVE
-Cela fait des années qu’il navigue sur l’océan et il ignore encore quel est son port d’attache. À chaque escale, il espère trouver une raison pour s’ancrer et bâtir mais il finit toujours par quitter les lieux. Il cherche au bout de l’horizon ce qu’il peut y avoir pour lui, il Interroge la tranquillisé de la mer. En fait, c’est une haute montagne solide et puissante dont il a besoin…
DESSEIN
- Avec ou sans, la vie passe !
DÉSERT
-Profondément chaleureux, rebel, il ne vit que de l’essentiel .
_ Qu’il soit de sable, de sel ou de solitude, toute la journée il rêve aux frissons de la nuit.
- Sans pudeur, il vit à ciel ouvert et dévoile même ses jardins secrets.
DÉPRESSION (état dépressif)
-Vivre par défaut plutôt que d’opter pour la mort. Un spectre effrayant, subir la vie.
- Mes espérances déçues m’amènent à vomir ma vie.
DEVINETTE
-Quand peut-on dire que la frontière entre la jeunesse et l’âge mûr est atteinte? Quand le doute assaille!
Mots Associés à la lettre «E»
Mots associés à la lettre E
ÉCLUSES: années écluses…
- Ces années de navigation dans des eaux peu profondes où les hauts fonds peuvent en tout temps briser le bateau ou faire chavirer. Ces années de passage dans un sillon étroit où il faut apprendre un nouvel équilibre avant de reprendre le large.
ÉGO
-Son chien le suit et il pense qu’il est de la graine des bons leaders ;
-Son chien arrive avec ses congénères et le voilà qu’il se considère comme un leader accompli;
-Son chien jappe pour revendiquer son territoire devant un pair et il se perçoit comme un mentor;
-Son chien meurt et il annonce être rendu à sa deuxième génération de grands leaders formés sous son égide .
ÉROSION
-Des sillons creusent le visage, la mémoire se fait sélective et les mains oublient les caresses.
-Usure de soi.
-Gérer la pauvreté, mépriser le futur, rêver sa mort.
-Prendre la photo d’un lieu unique avant de s’en imprégner.
-Vieillir sans grandir, perdre son émerveillement et sa naïveté.
Espoir
-La glace sur le fleuve qui s’épuise au soleil .
-Des larmes que l’on sèche avec des baisers .
ÉTINCELLES
-Le scintillement des libellules dans un ciel d’encre.
ÉVEIL
-Dieu merci, ma foulure à la cheville m’a forcé à arrêter mon escalade, elle m’a permis de découvrir qu’il y avait des lacs sacrés à mi-altitude. Un grand privilège.
E-VOLUTION
- On reste en contact?
-Certainement, je t’enverrai des textos.
-Oh! n’oublie pas de me donner ton avis sur cette personne que je viens de te référer.
-Je n’y manquerai pas, dès que je l’aurai rejointe en vidéo conférence.
-On m’a beaucoup vanté sa productivité et sa créativité.
-Mais au fait, comment je saurai, si j’ai devant moi, un avatar ou un être humain ?
-C’est facile, demande lui qui actuellement approuve ses comptes de dépenses.
Mots Associés à la lettre «F»
ÉCRITURE DU 14/2/24
FENÊTRE
-Un regard aseptisé sur les acteurs et événements de la vie.
-Mobile sur un train, virtuelle sur un ordinateur, rêveuse sur un édifice à bureau, isolante sur un mur de prison, opprimante sur un mur d’hôpital.
-Tes mots, tes émotions me donnent le privilège d’un regard sur ton monde intérieur
FEU D’ARTIFICE
-Une pluie d’étoiles filantes.
FIGURANT
-Le pire rôle dans la vie.
-Les principaux rôles octroyés dans la mise en scène d’un autocrate .
FILET
-Un mal ou une maille à partir avec la liberté.
- La Dessine Des trous qui se tiennent ensemble
FORCE
- La découpe de ses muscles se dessine sous les efforts déployés. La concentration d’énergie gonfle ses veines et courbe son dos. Ses jambes légèrement fléchies, supportent chaque pas à l’allure hésitante et au mouvement fragile. Courageusement, la fourmi ramène un morceau de pain à la colonie.
FOULARD
-Pour affronter cette nuit givrée, la lune cale son menton dans son halo. Cette chaleur autour du cou la rassure devant la froideur des nuages et la fait sentir moins seule.
FRATERNITÉ
-Mot anciennement utilisé par une communauté de bipèdes pour décrire une activité qui consistait à se préoccuper de ses semblables .
Mots Associés à la lettre «G »
GIVRE
-Des mots frileux qui ne peuvent se dire qu’au creux de l’oreille.
-Des cristaux de neige étourdis sur mes cils.
- Un vitrail lumineux pour le temps d’une saison.
GRAVITÉ
-Les empreintes de pieds dans la neige, la chute d’un météorite suicidaire, un tapis d’automne multicolore, le fracas d’une chute d’eau et le poids d’une peine…
GRAVIR
-J’ai le vertige, la respiration courte et la nausée et pas besoin de monter très haut pour sentir le mal de l’altitude. L’air se raréfie dès que je tente de m’élever au-dessus de la foule.
Mots Associés à la lettre «H»
ÉCRITURE du 15/2/24
HERBE
-Échevelée par le vent, elle frissonne de plaisir en s’étirant.
-Perspicace, elle sait que toute tentative pour s’élever sera suivie d’un geste pour l’abaisserau ras du sol.
-Elle connaît le poids des hommes et l’odeur de la transpiration de la terre.
-Déprimée, elle verse une larme à la lueur du jour .
HARGNE
-Une incapacité d’aimer qui refroidit le regard, rend acerbe les paroles, aiguise les dents et assèche le cœur.
-Une éclaboussure, une souillure qui pénètre les pores de la peau, fait éclater la confiance en soi, tue une grande partie de celle envers les autres.
HARMONIE
-Malgré les cris du vent, quelques feuilles parviennent encore à s’accrocher au branches des arbres comme des notes sur une portée. Bien qu’elle rougissent de froid et blêmissent à l’effort, elles participent avec plaisir ā la transformation de la forêt. C’est sous cette combinaison de sons et de couleurs que la nature peint son décor d’automne .
HONTE
-Quand même mon ombre éprouve un certain scrupule à refléter ma personne.
HORIZON
-Fuyant, timide, il s’éloigne dès qu’on l’approche.
-Là où se trouve la jonction entre l’imaginaire et la réalité
-La destination qu’on essaie d’atteindre pendant toute une vie.
HORMONES
-Bombes thermiques à retardement.
-Agents perturbateurs d’un ordre fragile.
-Association syndicale d’orientation sexiste qui a comme revendication de base : la réduction des horaires de travail, l’acquisition d’un congé mensuel et une demande ferme d’une retraite anticipée.
HUMILITÉ
-La vague se replie sur elle-même, gardant sa marée basse pour ne pas rivaliser de beauté avec l’astre lunaire.
Mots Associés à la lettre «I»
ÉCRITURE 18/2/2023
IDENTITÉ
- je le supporte, je le berce, je le réconforte et cela me suffit à donner un sens à ma vie. Je me sens si près de lui que parfois, j’ai l’impression d’être son prolongement. De fait, que peut demander de mieux une chaise berçante dans son existence .
-IDÉE
-Certaines fleurissent et meurent rapidement, d’autres ne coulent pas de source et se tarissent. Un certain nombre d’entres elles tentent de prendre racine en se disant profondes et beaucoup s’envolent dès leur éclosion .
îLE
-Une indépendante qui affirme son autonomie contre vents et marées.
-Une vie sans attache.
-Un point de beauté sur l’océan.
INDISPENSABLE
-Muet, je n’ai que mes yeux pour exprimer mes émotions et mes idées. Dû à cette absence de parole, on me considère souvent comme accessoire. On me reproche d’être trop discret, de ne prendre place que par la petite fente des ouvertures qui me sont offertes. Mais essayez de vous passer de moi et vous verrez à quel point je suis attachant et comment comme « bouton» je protège votre dignité.
INDIVIDUALISME
-Une différence marquée dans un univers de conformité.
INQUIÉTUDE
-Quelques racines de ma fleur préférée sont en mauvais états. J’en prends soins tous les jours pour qu’elle retrouve pied et de son côté, je la vois lutter et je l’aime d’autant plus, pour son courage.
INSECTE
-Petit, sans menace apparente, il se faufile dans les systèmes les plus sophistiqués pour y faire son nid et régner en envahisseur.
INSOMNIE
-Assis sur une bûche, enveloppé dans le châle de la nuit, il regarde le reflet de la lune sur l’eau et entend l’onde qui amortit le son des galets qu’il lance à la surface de l’eau. Il a rendez-vous demain, ici, avec quelques truites, ils feront une partie de cache-cache ensemble. En attendant, il ne peut trouver le sommeil, citadin, le silence le réveil.
IMPUISSANCE
-Regarde, Marie, cette dame est très inquiétante, elle perd de plus en plus de ses couleurs.
-Vrai, elle est toute pâle, comme le fond d’un emblème médical.
-Hum! les malades qui attendent à cette clinique sont injustement un emblème d’impuissance devant ce système médical…
Mots Associés à la lettre «K»
KANGOUROU
- Une mère porteuse.
-La tentation de repli sur soi devant le risque.
-Quelques sauts maladroits n’éloignent pas de soi la lisière de la forêt.
Mots Associés à la lettre «L »
LEÇON
-La conséquence d’une gaffe douloureuse.
-L’humilité d’apprendre .
LIEN
-Un amour me lit à toi, comme un pont de cordes réunit deux grandes falaises divisées à leur base par la même rivière.
-Merci d’avoir existé!
-Un départ prolongé par des mains soudées.
L’APATHIQUE
-Il porte un sourire crispé, ses propres paroles l’ennuient et l’amour lui donne froid dans le dos. Il préfère le rideau de la nuit à la lumière du jour, il ressemble tant à la mort .
Mots Associés à la lettre «M»
MATCHO
-Il pense avec ses testostérones plutôt qu’avec ses neurones.
MAISON
-Emmuré dans ses pensées, il n’en sort jamais.
-Elle ne l’habite pas, son esprit l’astreint à voyager.
-Eux, égarés dans les parcs, ils ont le ciel comme toit.
-Nous, après toutes ces années, nous tentons de la bâtir en scrutant encore et encore le plan d’architecture.
MANIFESTATION
-Rassemblement à l’ombre des champignons d’une colonie de fourmis qui revendiquent par leur nombre, la valeur et la visibilité de leurs efforts individuels.
MAQUILLAGE
-On lui en fait un tous les jours et on le rafraîchit au besoin … la vérité.
MAQUILLEUR
-Le soleil lui refait une beauté, il met un peu de rouge sur ses joues et lui dessine un sourire sur ses lèvres couleur de fraise. Il ajuste son fond de teint en unissant ses taches de rousseurs. Toutefois, il ne touche jamais sa peau sans d’abord avoir démaquillé son cœur.
MERCENAIRE
-L’âme couverte de boue, le cœur plein de cendre et la tête faite d’explosifs!
ÉCRITURE 6 Mars 2024
MARCHER
-Chaque pas est un mouvement du futur. Le piétinement se conjugue trop souvent au présent. L’arrêt est un mouvement passé trépassé.
-Chaque foulée sur la neige devient un mouvement accéléré vers la jeunesse et la liberté.
MARELLE
-D’un bon agile, les grenouilles sautent d’un nénuphar à l’autre pour traverser leur étang.
MARQUE
-Un avion égratigne le ciel avec sa traînée de fumée, comme les patineurs éraflent une fragile glace bleutée.
MAQUILLAGE
-On lui en fait un tous les jours et on le rafraîchit au besoin pour elle…la vérité.
MENTEUR… UN VRAi
-Il a plus de talent pour le rêve que pour la véracité alors il témoigne de la réalité dans tout son devenir. Il sait que chaque individu tente de réinventer la sienne à tous les jours, il contribue donc généreusement à cette amélioration du quotidien.
MOULIN
-Ivre de vie, il se saoule à même le vent, tout en sentant la tête lui tourner. Les bras vers le ciel, il salue les oiseaux agités par la même exaltation.
MORT
-Elle se replie de plus en plus sur elle-même, tout en essayant de maintenir un lien avec la vie, si ténue soit-Il. Mais depuis quelques jours, elle est assaillie par des tremblements sporadiques qui la fragilisent et lui font perdre ses couleurs. Par ce froid matin d’octobre, elle vacille, se laissant finalement emporter dans une longue chute qu’il l’amène au pied de l’érable qui l’a tant fait danser.
-Les petites morts ne signifient pas la mort mais elles partent avec une partie de nous-mêmes laissant d’énormes balafres.
PENSEUR
-Bien-pensant: Critique les pensées des autres sans lui-même créer ou prendre le risque d’une nouvelle idée.
-Bien « pansé »: Consomme les pensées du marché. Il en vomit une de temps à autre et affirme qu’elle vient du plus profond de lui-même .
-bien sensé: Ses pensées jaillissent de son esprit libre et prennent racine au cœur de ses émotions.
PRESBYTIE
-incapacité de voir ce qui est près de soi, devant soi, contre soi et parfois même en soi .
-Voir à demain puisqu’aujourd’hui est trop près et floue.
-Le type de vision que jette un banquier sur une difficulté financière. Il n’y voit pas de près ou de prêts .
-L’évolution souvent normale de la vision en vieillissant, on perd ce regard collé sur soi-même pour d’abord apercevoir ce qui nécessite une distance.
ÉCRITURE 19 mars 2024
Mots Associés à la lettre « N »
NÉVROSE
- État psychologique normal décrivant tout individu conscient ou ayant une conscience.
-Le névrosé laisse des poussières de tristesse derrière lui.
NOSTALGIE
-Parce qu’elle est éphémère, à l’été, il cueille une feuille d’érable. Il l’immortalise dans son herbier et regrette déjà de ne pas l’avoir se parer de ses couleurs d’automne
NO WHERE
-Suspendu dans les airs, dans le ventre d’un avion avec des fenêtres noires dans le ciel ou dans le monde .
NUAGES
-Modestes, Ils sont le faire valoir de l’arc-en-ciel.
-Puissants, ils font pâlir le soleil.
-Solidaires, ils ne craignent pas de pleurer tous ensemble.
-Généreux, ils partagent leurs avoirs en laissant tomber quelques gouttes de leurs provisions.
Mots Associés à la lettre « O »
ORIGINALITÉ
-La préparation pour la fête est en soi un événement. Les cheveux sont salement dépeignés et ébouriffés. L’asymétrie des vêtements semble réussi et les trous des pantalons se trouvent au bon endroit. cette originalité vestimentaire est conforme à la règle de groupe des adolescents de l’école. Tous pareils dans la différence.
OUBLIE
-Je ne retiens pas tous les mots qu’on me dits mais je garde les émotions qu’on m’imprègnent .
Mots Associés à la lettre « P »
PANSEMENT
-La musique recouvre le cœur blessé, empêche l’hémorragie et évite la mort de l’âme.
-Le poème suture une coupure de l’esprit, une faille au cœur.
-L’amitié comprime l’enflure d’un amour-propre froissée, écrasée.
-La nuit bleutée absorbe les écoulements d’une trop grande peine.
-Les règles, les normes, les devoirs, ces banderoles trempées dans une éternelle contrainte me momifient.
PAPILLON
-Libre en ver et contre tous.
-L’envol de la maturité.
PARALYSIE
-Elle ne parvient plus à bouger, elle se sent envahie par la peur du temps qui passe, du noir, de la solitude, des jugements d’autrui, de l’inconnu, du froid et des offres de l’amour. De fait, elle n’a pas tant de peurs que cela, elle a juste peur de la vie.
PAUPIÈRES
-Elles se ferment très doucement pour emmagasiner et sceller les moments de grâce.
-Closes, elles permettent aux rêves les plus fous de se réaliser en traversant l’espace et le temps.
-C’est là que le courage s’ouvre à la vie.
-À demi closes, elles filtrent tout ce qui polluer l’esprit et l’âme.
PÉNOMBRE
-Les étirements et le bâillement du soleil avant qu’il ne tombe de sommeil.
PERPLEXITÉ
-Je ne sais plus si je sais. Est-ce que je sais vraiment que je ne sais pas? Il n’est peut-être pas trop tard pour combler le vide. Qui sait?
-Sommes-nous plus qu’un amas de cellules? Notre cerveau nous distingue-t-il des animaux? Notre capacité émotive nous éloigne-t-elle des comportements primaires? Non, ne répond pas tout de suite… Sais-tu si la vie a un sens où quel sens il faut lui donner? Est-ce qu’une ficelle attache notre vie à quelque part? Non, ne répond pas tout de suite… Est-ce que je sais bien t’aimer ? Est-ce que le doute est préférable aux réponses? J’attends ta réponse, mais donne-moi un peu de temps avant de répondre.
PERSPECTIVE
-Pour la sauterelle, les roseaux et les grenouilles constituent une dense forêt!
-Bien que la girafe ait le coût haut perché, elle ne prend pas nécessairement une distance par rapport aux événements!
PHILOSOPHIE CONJUGUÉE
-Je lance mes cailloux pour qu’il dansent à la surface de l’eau avant de plonger.
Tu largues tes pierres du haut de la falaise pour qu’elles atteignent le fond de la rivière le plus rapidement possible.
Il enterre sur leur rivage ses roches pour qu’elles apprivoisent la vague avant de s’embarquer pour de lointains horizons.
Nous lançons nos galets ensemble pour qu’il se rejoignent dans la courbe descendante.
Vous amassez vos pierres pour les catapulter dans un seul élan de manière à perturber l’eau dormante.
Ils cassent les cailloux en poussière pour qu’ils puissent s’élever .
PLONGÉE EN APNÉE
-Faire du lèche-vitrine pour contempler une exposition de joyaux éclatants dans un océan de beauté.
PRÉSENCE
-il parle si fort lorsqu’il s’exprime. Que veux-tu il a besoin de s’entendre pour se convaincre qu’il existe.
PROFESSION
-Spécialité dans une tâche qui nous permet de s’accomplir ou de se définir, c’est selon… comme la rose qui travaille à cultiver les amours et le lys qui s’évertue à soutenir les célébrations Pascales. Que dire du chocolat, il console. Moi je suis né pour t’aimer!
Provisions
-J’ai emmagasiné tellement de tes sourires que tous les jours peuvent être joyeux.
PROBLÈME
-Malgré eux, il donne un sens à la vie.
-Plus il est facile de les aligner et de les additionner, moins ils sont importants, sauf erreur de calcul.
PROMESSE
-Le soleil éclairera toujours la terre, les marées travailleront toujours en alternance, un éclair passera toujours dans mon regard lorsqu’il croisera le tien..
PROPRIÉTÉ
-Ces odeurs, ces ailleurs et ces rencontres qu’on portent en soi que nous gardons pour soi tout ne pouvant être confisqués par qui que ce soit et qu’on emporte avec soi.
Écriture 2 Mai 2024
Mots Associés à la lettre R
RACINE(s)
-Une force tranquille dans le ventre de la terre qui veillent à l’éclosion de la nature, malgré certains piétinement, de l’homme.
-Un pipeline de vie entre le monde intérieur et extérieur.
-Travailleuses stratégiques, elles enroulent dans leur filiation et créent un monde de beauté.
-Porteuses de vie, elles s’élèvent en offrant ce qu’elles possèdent de mieux dans leurs entrailles.
-Généreuses, elles prennent à peine le temps de se reposer entre deux cadeaux qu’elle créent pourtant en pièce unique,
-Résistent aux intempéries, se replie parfois pour revenir en force. Elles se gardent fraîches malgré les années mais ne peuvent survivre à la vermine
-Elles nous rappellent d’où l’on vient, aucun maquillage, métamorphose ou chrome, ne peuvent changer cette vérité.
RÉACTIONNAIRE
-Il attend patiemment que ses idées reviennent à la mode pour elles confronter.
- Le contre-courant le dynamise , une bande d’amis le mobilise, la controverse le nourrit et parfois l’affrontement devient son arme de persuasion.
- Il cryogénit sa pensée pour lutter contre le doute.
- il veut conjuguer le passé au présent.
RÉALITÉ
-Ce ne sont pas toutes les étoiles qui brillent, certaines nagent librement, sans jamais s’échouer, elles voguent dans un océan de fraîcheur sous la lumière du jour.
RÉCONFORT
-Être accueilli dans les bras de la forêt, sentir le vent de son souffle sur le visage, ressentir sa chaleur filtrée par ses ombrelles. L’observer timidement rougir malgré sa grande beauté. Découvrir ses veines ruisselantes d’énergie et débordantes de fraîcheur. S’introduire momentanément dans sa vie, comme étant moi aussi une de ses bêtes en liberté.
-Les paroles d’apaisement, les baisers de consolation et les rêves qui prennent d’assaut la réalité.
Retrouvailles
-Le choc fut tel qu’il s’est évanoui. Après 10 ans d’absence, il s’est rencontré dans le miroir sans se reconnaître. Son visage portait les marques de la déception et de la haine. Comment une graine de poète a-t-elle pu germer ainsi !
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